Quelques pensées...
Fables et pensées...
Un cousin paresseux
Une nuit, maître Castor reçut la visite
De son cousin colombien Aï Perezoso ;
Accueillant, malgré lui, ce convive un peu sot,
Il lui offrit l'hospitalité de son site.
Un matin, à voir le rongeur travailler fort
À consolider les digues de son barrage,
Le Paresseux se reposa de son voyage
Et se plut à dormir dans ce grand château fort.
Les travaux de maître Castor étaient solides,
Aucun prédateur n'avait franchi cette hutte ;
Heureux dans l’abri à chanter une turlute,
L'invité accumulait les bourdes stupides.
Les journées passèrent dans ce camp de vacances
Sans que son hôte relève le petit doigt
Et sans aider son bon cousin comme il se doit.
Le fainéant Aï dut se rendre à l'évidence...
Que sa présence était possiblement de trop ;
Un jour, sans dire un mot, Perezoso partit
Conscient d'avoir perdu, hélas, son seul ami.
Aurait-il dû aider Castor dans ses travaux ?
Qu'on soit, dans un logis, logeur ou visiteur,
Oui, il faut rendre service avec frénésie
Oubliant caprice, foucade et fantaisie ;
Sinon, il y aura péril en la demeure.
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